Le colonel Claude Pivi, l’un des hommes les plus redoutés de Guinée, a été arrêté après plusieurs mois de cavale. Fugitif depuis près d’un an, il était recherché pour son rôle dans le massacre du 28 septembre 2009. Pivi, condamné par contumace à la perpétuité en juillet dernier, a été appréhendé au Liberia.
Un passé militaire controversé
Ancien ministre chargé de la Sécurité présidentielle sous la junte de Moussa Dadis Camara, Claude Pivi est accusé d’avoir joué un rôle central dans les violences du 28 septembre, où plus de 150 personnes ont été tuées. L’arrestation de Pivi, après une cavale spectaculaire, ne surprend pas Kabinet Fofana, directeur de l’Association guinéenne de sciences politiques. « Il était familier de la région libérienne, notamment pour avoir travaillé aux côtés de Charles Taylor dans les années 1990 », explique-t-il.
Un personnage redouté
Claude Pivi est perçu comme une figure influente et redoutée, autant dans l’armée que dans sa région natale de la Guinée forestière. Selon Fofana, l’ancien président Alpha Condé avait choisi de maintenir Pivi dans des fonctions de pouvoir pour sécuriser un soutien électoral stratégique. « Pivi avait une grande influence militaire et un fort pouvoir de nuisance, ce qui a contribué à sa promotion sous Condé », ajoute Fofana.
Une extradition attendue
Malgré son arrestation au Liberia, Claude Pivi reste une figure crainte. Son influence dans l’armée et son rôle dans l’évasion spectaculaire de la prison centrale de Conakry n’ont fait que renforcer son image de personnage redoutable. Les autorités guinéennes devraient rapidement demander son extradition pour qu’il purge sa peine de réclusion à perpétuité.
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