Le gouvernement camerounais resserre l’étau autour des discussions sur l’état de santé du président Paul Biya, en invoquant des raisons de sécurité nationale. Suite à l’escalade des rumeurs sur la condition physique du chef de l’État, le Ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, a annoncé une interdiction stricte des débats à ce sujet dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Dans une directive publiée le 9 octobre, le ministre a déclaré que les spéculations concernant la santé du président constituent une menace pour la stabilité du pays. Cette mesure vise à contrer la diffusion de fausses informations que les autorités qualifient de « malveillantes », accusant leurs auteurs de vouloir semer la confusion et déstabiliser la nation.
Le ministre Atanga Nji a également renforcé la surveillance médiatique en ordonnant à chaque gouverneur de créer des cellules de veille. Ces dernières seront chargées de surveiller et d’enregistrer les émissions et commentaires concernant le président, qu’ils soient diffusés en semaine ou pendant le week-end. Toute personne ou entité médiatique qui enfreindrait cette interdiction s’expose à de lourdes sanctions judiciaires, conformément aux lois en vigueur.
Malgré les démentis publiés par les ministères de la Communication et du Cabinet Civil de la Présidence, le gouvernement reste ferme : aucun écart sur ce sujet ne sera toléré. Cette nouvelle directive confirme la volonté des autorités de protéger l’image du président et de prévenir toute déstabilisation politique.
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