Face à la montée du trafic illégal de produits agricoles en Côte d’Ivoire, le gouvernement a décidé de passer à l’offensive avec des mesures drastiques pour endiguer le phénomène. Le cacao, le café, le coton et l’anacarde, des piliers de l’économie ivoirienne, sont au cœur d’un dispositif de protection renforcé.
Une répression sans précédent contre les contrebandiers
Afin de décourager les acteurs du commerce illicite, l’État ivoirien a opté pour des sanctions sévères, allant bien au-delà des avertissements traditionnels. Désormais, toute personne impliquée dans la contrebande de ces produits s’expose à des peines exemplaires : confiscation des biens acquis illégalement, retrait de passeports, annulation d’agréments commerciaux et même suspension des permis de conduire. Ces mesures, inédites dans leur ampleur, visent non seulement à punir les contrevenants, mais également à dissuader ceux qui seraient tentés de s’engager dans ces activités frauduleuses.
Un renforcement des infrastructures pour sécuriser les récoltes
En parallèle à cette répression, le gouvernement a investi dans des infrastructures stratégiques pour renforcer la collecte et la distribution des produits agricoles. Deux centres de collecte et de stockage, d’une capacité de 2 100 tonnes, ont été inaugurés à Tiébissou et Toumodi. Ces installations jouent un rôle clé dans la sécurisation des récoltes et la structuration du marché agricole, contribuant ainsi à empêcher que les produits ne tombent dans les circuits illégaux.
Ces centres devraient non seulement favoriser une meilleure commercialisation des produits vivriers, mais aussi faciliter l’approvisionnement des marchés locaux et internationaux, tout en protégeant les producteurs des circuits parallèles souvent peu avantageux pour eux.
Une stratégie globale pour protéger les ressources économiques
Ces mesures s’inscrivent dans une démarche plus large de protection des secteurs stratégiques de l’économie ivoirienne. Le cacao et le café, en particulier, sont des ressources vitales pour le pays, et leur trafic met en péril la stabilité des revenus agricoles et la compétitivité internationale de la Côte d’Ivoire. Avec ce plan d’action ferme et structuré, l’État espère ainsi réduire de manière significative le commerce illicite et garantir une gestion transparente et efficace de ses ressources agricoles.
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