En 2024, plusieurs gouvernements d’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique se sont illustrés par une répression accrue des droits fondamentaux, selon un rapport publié récemment par Human Rights Watch (HRW). L’organisation y dénonce un « mépris flagrant » pour les droits humains, marqué par des violences à l’encontre des détracteurs des régimes en place.
Kenya : Une répression face à la contestation sociale
Au Kenya, les droits humains ont fortement reculé à la suite des manifestations du 20 juin 2024, organisées par des jeunes protestant contre les hausses d’impôts et la mauvaise gouvernance. Plutôt que de répondre aux revendications socio-économiques, le gouvernement a opté pour l’intimidation : arrestations de leaders de la société civile, harcèlement et violences généralisées. Depuis ces événements, au moins 60 morts et 82 disparitions ont été enregistrés, tandis que des cas de torture sont rapportés dans les zones reculées.
Soudan : Une crise humanitaire sans précédent
Le conflit entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide, débuté en avril 2023, a engendré une violence extrême, qualifiée par HRW de crimes de guerre. Violences sexuelles, exécutions sommaires et déplacements massifs de populations – plus de 10,8 millions de déplacés internes et 2 millions de réfugiés – font du Soudan l’épicentre de la pire crise humanitaire actuelle.
Érythrée : Silence et oppression
En Érythrée, le régime autoritaire d’Isaias Afwerki, au pouvoir depuis 1993, continue de priver les citoyens de libertés fondamentales. Service militaire à durée indéterminée, détentions arbitraires et disparitions forcées alimentent un exode massif vers l’étranger.
Somalie : Entre conflits et espoirs fragiles
La lutte contre Al-Shabab a entraîné de violents affrontements en Somalie, touchant des centaines de civils. Bien qu’une mission de maintien de la paix dirigée par l’Union africaine soit prévue, des questions logistiques et financières subsistent, laissant planer des incertitudes sur sa mise en œuvre.
Afrique de l’Ouest et Australe : Instabilité et dérives post-électorales
Les régimes militaires au Burkina Faso, Mali et Niger continuent de restreindre les libertés fondamentales, tandis qu’au Mozambique, des violences post-électorales ont causé des centaines de victimes.
Ce sombre tableau souligne la nécessité pour les organisations internationales et les citoyens de résister et d’exiger le respect des droits humains.
Source : Média Public Info