Les récentes élections professionnelles pour la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), organisées dans le cadre de la 7e mandature, ont engendré un coût exorbitant pour le contribuable béninois. Le montant alloué à cette élection a atteint plus de 35 millions de francs CFA, une somme qui suscite de vives interrogations.
Pour optimiser les coûts de ces élections, la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) a pris le relais de la Commission électorale autonome ad hoc, précédemment chargée de l’organisation. Toutefois, après les élections du 9 juin 2024, au cours desquelles trois représentants des médias ont été élus, des questions cruciales se posent : à quel prix ces élections ont-elles été organisées et où est passé cet argent ?
Une investigation menée par le Groupe de presse Le Potentiel révèle que les dépenses pour cette élection, avec seulement 1 259 électeurs répartis dans 15 bureaux de vote, sont jugées excessives. Des voix s’élèvent pour dénoncer une gestion opaque des fonds mis à la disposition de la Direction générale des élections (DGE) de la CENA.
Le DGE, Boucary Abou Soulé Adam, a tenté de justifier le montant colossal dépensé, affirmant que l’organisation d’une élection professionnelle est un processus complexe, indépendant du nombre de personnes à élire. Cependant, une comparaison avec les budgets précédemment alloués à des élections similaires laisse un goût amer à de nombreux citoyens, soucieux de la bonne gestion des ressources publiques.