Le républicain Donald Trump a remporté l’élection présidentielle aux États-Unis face à la démocrate Kamala Harris, ont annoncé ce mercredi 6 novembre les médias américains, et signe un extraordinaire retour au pouvoir.
Ce qu’il faut retenir
► Le républicain Donald Trump a remporté l’élection présidentielle aux Etats-Unis face à la démocrate Kamala Harris et signe un extraordinaire retour au pouvoir.
► Pour la première fois en quatre ans, les républicains sont majoritaires au Sénat.
► La candidate démocrate Kamala Harris, qui ne s’est toujours pas exprimée, doit prendre la parole à 21h TU.
► Sur notre carte interactive, retrouvez les résultats en temps réel, État par État.
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17h20 : Kamala Harris s’exprimera à 21h TU (22 heure de Paris)
La vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris s’exprimera mercredi à 21h TU à Washington après la victoire de son rival Donald Trump, selon un communiqué de son bureau. Il s’agit de la première allocution de Kamala Harris depuis l’annonce dans la nuit de mardi à mercredi de sa défaite sans appel face au républicain dans la course à la Maison Blanche.
17h10 : À quoi l’Afrique doit-elle s’attendre avec le retour de Trump à la Maison Blanche ? L’analyse de Gilles Yabi
Donald Trump sera donc le 47ᵉ président des États-Unis. Le milliardaire républicain a remporté l’élection de ce 5 novembre, loin devant la candidate démocrate Kamala Harris. À quoi l’Afrique doit-elle s’attendre avec son retour à la Maison Blanche ? L’analyste Gilles Yabi, directeur du think tank Wathi, est l’invité d’Afrique midi
17h : Quelles peuvent être les conséquences de la victoire de Donald Trump pour le Moyen-Orient ?
Le Premier ministre israélien Netanyahu a été l’un des premiers dirigeants à saluer la victoire de Donald Trump, le félicitant pour « le plus grand retour de l’Histoire ». Les deux hommes se sont également entretenus au téléphone. « La conversation a été amicale et cordiale. Le premier ministre a félicité M. Trump pour sa victoire électorale et les deux [dirigeants] sont convenus de coopérer pour la sécurité d’Israël. Ils ont aussi discuté de la menace iranienne », a annoncé le bureau du Premier ministre israélien. Après plus d’un an de guerre à Gaza, alors que le conflit s’est étendu dans la région et que plane toujours la menace d’une confrontation avec l’Iran, quelles peuvent être les conséquences de la victoire de Donald Trump ?
16h40 : Le président taïwanais a adressé ses « sincères félicitations » à Donald Trump
« Sincères félicitations au président élu », a déclaré sur X M. Lai, qui défend la souveraineté de Taïwan face à la Chine. « Le partenariat de longue date entre Taïwan et les États-Unis, bâti sur des valeurs et des intérêts communs, continuera à servir de pierre angulaire pour la stabilité régionale et conduira à une plus grande prospérité pour nous tous », a-t-il ajouté.
Washington est depuis longtemps l’allié le plus important de Taipei et le plus grand fournisseur d’armes à Taïwan, qui en a besoin pour se défendre contre une éventuelle attaque chinoise. La Chine, qui considère cette île comme faisant partie de son territoire et n’exclut pas de recourir à la force pour la placer sous son contrôle, a en effet récemment intensifié sa pression militaire sur elle.
Washington maintient historiquement une politique d’ « ambiguïté stratégique » à propos d’une éventuelle intervention militaire américaine si Taïwan était attaqué par la Chine. Donald Trump a toutefois laissé entendre pendant la campagne électorale que les États-Unis ne s’engageraient pas à défendre militairement cette île en cas d’attaque chinoise.
Il a semé le trouble en suggérant que Taïwan « devrait payer » son pays pour sa défense et l’a aussi accusé d’avoir « volé » aux États-Unis leur industrie de semi-conducteurs.
16h20 : En images, effervescence à Wall Street qui a ouvert en fanfare
16h10 : La Chine félicite Trump pour sa victoire à la présidentielle
La Chine a félicité mercredi Donald Trump pour sa victoire à la présidentielle américaine, par la voix du ministère des Affaires étrangères. « Nous respectons le choix du peuple américain et adressons nos félicitations à M. Trump pour son élection à la présidence » américaine, ont écrit les Affaires étrangères chinoises dans un communiqué. Si Pékin ne commente pas les élections dans d’autres pays, elle s’oppose en revanche à ce que la Chine soit désignée comme adversaire dans les thèmes de campagne.
16h : Comment expliquer cette large victoire et qu’attendre du chef d’État américain dans le futur ?
15h45 : Le chef de l’ONU « félicite » Trump, prêt à travailler « de façon constructive » avec lui
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a félicité mercredi Donald Trump pour sa victoire à la présidentielle américaine, insistant sur l’importance de la « coopération » entre les Etats-Unis et les Nations unies.
« Les Nations unies sont prêtes à travailler de façon constructive avec la prochaine administration pour faire face aux défis dramatiques de notre monde », a déclaré le chef de l’ONU dans un communiqué, alors que les relations avaient été compliquées lors du premier mandat du républicain à la Maison Blanche.
15h30 : JD Vance remercie Donald Trump sur le réseau social X
Le colistier du nouveau président américain, JD. Vance s’est exprimé sur le réseau social X pour remercier le candidat élu après sa victoire. « Au président Donald J. Trump, pour m’avoir donné l’occasion de servir notre pays à ce niveau. Et au peuple américain, pour sa confiance. Je ne cesserai jamais de me battre pour vous tous. »
15h15 : la presse américaine décrypte un « retour historique »
Après une campagne « improbable et historique », Donald Trump a réalisé « l’un des retours les plus remarquables de l’histoire politique », assure le quotidien américain USA Today. Après « avoir été mis en accusation à deux reprises, survécu à deux tentatives d’assassinat et reconnu coupable de 34 chefs d’accusation » au pénal, Donald Trump a été élu mercredi « lors d’une victoire nette et stupéfiante ».
L’ex-président de 78 ans a gagné l’élection en « étant Donald Trump », considère le Wall Street Journal mercredi. Il a fait « ce qu’il sait faire de mieux: il s’est rapproché des foules, est passé à l’attaque et a proposé une vision claire pour la nation », ajoute le journal américain. Son comité de rédaction, lui, considère que cette victoire « est plus grande que celle de 2016 ». « Il a de nouveau gagné parce que le président Biden n’a pas réussi à apporter l’unité et la prospérité qu’il avait promises et parce qu’en quatre ans, les électeurs se sont lassés des résultats de ses politiques progressistes », ajoute-t-il.
« Dans une nation profondément divisée », souligne le New York Times, Donald Trump « a joué sur la peur des migrants et les inquiétudes économiques pour vaincre » sa rivale démocrate Kamala Harris. L’Amérique a fait « un choix périlleux », assure son comité de rédaction dans un éditorial, ne pouvant pas ignorer que certains électeurs ont choisi le républicain « en raison d’un profond mécontentement à l’égard du statu quo, de la politique ou de l’état des institutions américaines en général ».
La chaîne américaine CNN se projette elle déjà dans un second mandat Trump, affirmant qu’il ne « ressemblera en rien au premier ». « Il va entrer dans le Bureau ovale avec à la fois l’expérience d’avoir déjà fait ce travail et beaucoup de rancoeur sur la façon dont il pense que le système l’a laissé tomber », précise la chaîne de télévision.
Le Washington Post de son côté se demande si « sa présidence sera aussi sombre que sa campagne ? » « Personne n’imaginait il y a neuf ans qu’il aurait une telle longévité ou un tel impact sur son parti ou son pays », ajoute le journal américain. Mais depuis mercredi, « l’avenir de l’Amérique est une nouvelle fois entre ses mains ».
15h : La républicaine anti-Trump Liz Cheney appelle à respecter les résultats
« Le système démocratique de notre pays a fonctionné hier soir et nous avons un nouveau président élu. Tous les Américains sont tenus, que le résultat nous plaise ou non, d’accepter les résultats de nos élections », a tweeté l’ancienne élue républicaine et soutien de Kamala Harris, Liz Cheney.
Mais la fille de l’ancien vice-président Dick Cheney, qui s’est toujours opposée à Donald Trump, appelle à la vigilance pour préserver les institutions et la démocratie américaine. « Nous avons maintenant la responsabilité particulière, en tant que citoyens de la plus grande nation du monde, de faire tout ce que nous pouvons pour soutenir et défendre notre Constitution, préserver l’État de droit et garantir que nos institutions résistent au cours des quatre prochaines années.»
Elle demande à tous « les citoyens de tout ce pays », les tribunaux, les médias et « ceux qui servent dans les gouvernements » au niveau fédéral ou local, d’être « les garde-fous de la démocratie. »
14h45 : « Aucun motif de préoccupation » pour la présidente mexicaine
Le Mexique n’a « aucun motif de préoccupation » avec l’élection du candidat républicain Donald Trump aux États-Unis, son premier partenaire commercial qui absorbe 80% de ses exportations, a déclaré mercredi la présidente mexicaine. « Nous sommes un pays libre, indépendant, souverain et il y a aura une bonne relation avec les États-Unis », a ajouté Claudia Sheinbaum dans sa première réaction lors de sa conférence de presse quotidienne. « Nous allons attendre » des résultats plus complets aux Etats-Unis « pour pouvoir faire le communiqué officiel », a-t-elle souligné.
Au dernier jour de sa campagne lundi, Donald Trump a menacé le Mexique d’une hausse des tarifs douaniers face à l’afflux de migrants et au trafic de drogue. « S’ils n’arrêtent pas cette vague de criminels et de drogues qui entrent dans notre pays, je vais immédiatement imposer un droit de douane de 25% sur tout ce qu’ils envoient aux États-Unis d’Amérique », avait déclaré le candidat républicain.
« Il va y avoir du dialogue, c’est pour cela que je dis qu’il n’y a pas de motif de préoccupation », a repris la présidente mexicaine en réponse à une question. « Le Mexique, les États-Unis, ainsi que le Canada ont aujourd’hui une intégration économique très importante », a-t-elle détaillé en référence au traité de libre-échange qui unit les trois pays, et qui sera révisé en 2026. Cette intégration « bénéficie aux États-Unis et au Mexique. Nous ne sommes pas en compétition, au contraire, nous nous complétons ».
« Sur d’autres thèmes qui sont importants pour les États-Unis et le Mexique, nous allons maintenir ce dialogue de haut niveau ». « Au Mexique, la migration à la frontière nord (avec les Etats-Unis) a baissé de 75% entre décembre 2023 jusqu’au jour d’aujourd’hui », a-t-elle avancé. Claudia Sheinbaum a également mentionné « tout ce qui a à voir avec l’entrée de la drogue du Mexique vers les Etats-Unis, l’entrée des armes des Etats-Unis vers le Mexique ».
14h30 : De nombreuses réactions en Afrique, mais des souvenirs mitigés
Cette élection américaine est, bien sûr, suivie partout dans le monde, notamment sur tout le continent africain. Les réactions affluent. Que va changer pour l’Afrique, ce nouveau mandat ? Que retenir de la politique africaine lors de son premier mandat ?
14h10 : Réécoutez notre édition spéciale de la « tranche Amériques »
14h00 : Réactions prudentes en Russie
Comme pendant la campagne électorale, l’annonce de la victoire de Donald Trump, ce mercredi 6 novembre, a suscité des réactions officielles sur la réserve, rapporte notre correspondante à Moscou, Anissa El Jabri.
13h45 : En images, le visage de Donald Trump s’affiche aux quatre coins du monde
13h25 : Le gouvernement taliban en Afghanistan dit espérer « un nouveau chapitre » avec l’élection de Trump
Le gouvernement taliban en Afghanistan a dit mercredi espérer « un nouveau chapitre » avec la réélection de Donald Trump qui avait signé un accord de paix avec les talibans durant son premier mandat de président des Etats-Unis. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Abdul Qahar Balkhi a dit sur X espérer « des progrès tangibles dans les relations » et que Kaboul et Washington « pourront ouvrir un nouveau chapitre ».
13h10 : Réécoutez nos éditions spéciales de la mi-journée sur la victoire de Donald Trump et la défaite de Kamala Harris
12h55 : « Trump est beaucoup mieux préparé et surtout, il est beaucoup mieux entouré »
Jérôme Viala-Gaudefroy, docteur en civilisation américaine, spécialiste de la rhétorique présidentielle livre son analyse sur la victoire de Donald Trump.
Une des grosses différences, c’est que Trump est beaucoup mieux préparé et surtout, il est beaucoup mieux entouré. En 2016, en fait, il ne s’attendait pas à une victoire. Il espérait peut-être en profiter pour son business et puis dire que l’élection avait été volée aussi, mais voilà, il a été surpris. Il a dû trouver des gens un petit peu comme ça, sans trop avoir préparé, il n’avait pas la machine aussi du parti autant derrière lui, puisqu’il a fait une purge depuis, et il a vraiment récupéré toutes les commandes à tous les niveaux du parti. Et l’idée ça va être de faire une purge cette fois-ci dans l’administration pour avoir des gens qui seront loyaux à tous les niveaux. Là, ce qui va être important pour Donald Trump, c’est la loyauté, c’est-à-dire que ça soit des gens qui obéissent et qui ne posent pas de questions.
12h40 : La guerre à Gaza a joué dans le vote des Arabo-musulmans
À Dearborn, comté qui compte la plus importante communauté arabo-musulmane, le dépouillement se poursuit, mais il n’y a plus de doute, le Michigan aussi sera pour Trump, rapporte notre envoyée spéciale à Dearborn dans le Michigan, Loubna Anaki. On est à 96% des bulletins dépouillés et Donald Trump a plus de 100 000 voix d’avance, un coup dur pour Kamala Harris. L’électorat arabo-musulman, traditionnellement, c’était un électorat vraiment fidèle aux démocrates et qui a voté à près de 90% pour Joe Biden en 2020. Mais, depuis le début de la guerre à Gaza, ces électeurs n’ont cessé d’exprimer leur colère contre la gestion de ce conflit par l’administration Biden-Harris et le soutien sans faille de la Maison Blanche à Israël. Ils avaient promis qu’ils se feraient entendre dans les urnes, et c’est ce qui s’est passé.
Selon les résultats partiels, pas vraiment officiel, publiés par la ville de Dearborn qui concentre cette population arabe et musulmane, Kamala Harris a 27% des voix, Jill Stein, la candidate des Verts, a 22% des voix. On voit que l’écart n’est vraiment pas très grand entre les deux. Et, Donald Trump a 45% des voix. Cela peut surprendre étant donné les politiques du républicain lors de son premier mandat, des politiques qui ont ciblé cette population.
Mais ceux qui ont expliqué leur choix, ici, disaient : « Cela ne peut pas être pire que sous Biden durant cette année ». Et ils expliquent qu’« il y a eu plus de morts palestiniens avec Joe Biden ». Et, ici aussi, l’économie a bien sûr joué. Si cela se confirme que ce mouvement appelant à punir les démocrates a coûté le Michigan au camp Harris, il aura gagné son pari, parce que le pari, c’était de montrer aux politiciens que le soutien de cet électorat arabo-musulman peut peser lourd dans une présidentielle.
Mais ceux qui ont expliqué leur choix, ici, disaient : « Cela ne peut pas être pire que sous Biden durant cette année ». Et ils expliquent qu’« il y a eu plus de morts palestiniens avec Joe Biden ». Et, ici aussi, l’économie a bien sûr joué. Si cela se confirme que ce mouvement appelant à punir les démocrates a coûté le Michigan au camp Harris, il aura gagné son pari, parce que le pari, c’était de montrer aux politiciens que le soutien de cet électorat arabo-musulman peut peser lourd dans une présidentielle.
12h20 : « L’Amérique a choisi une catastrophe pure et simple »
Pour James Cohen, des démocrates de l’étranger, les Democrats Abroad, après l’élection de Donald Trump et la perte du Sénat, les démocrates vont devoir s’unir.
Ça va être désastreux pour la plupart des Américains, pour les femmes, pour les homosexuels, pour les minoritaires. Ça va être désastreux pour le climat. Ça va être désastreux pour la France, pour l’Europe, pour les relations internationales. Ça va être catastrophique ! L’Amérique a choisi une catastrophe pure et simple.
12h05 : Ukraine, isolationnisme… les premières réactions européennes à l’élection de Trump
L’élection de Donald Trump à la Maison Blanche étant entérinée, l’Europe se prépare déjà à une nouvelle ère des relations avec son puissant allié américain. Car le nouveau président des États-Unis pourrait bien changer la donne, notamment sur les questions de la guerre en Ukraine ou des relations diplomatiques et économiques avec l’Union européenne.
11h55 : La Russie n’a pas « d’illusions » mais « travaillera » avec Trump
La Russie « ne nourrit aucune illusion » sur Donald Trump mais « travaillera » avec lui tout en poursuivant « tous ses objectifs » en Ukraine, a prévenu la diplomatie russe après la victoire du républicain à la présidentielle américaine. « La Russie travaillera avec la nouvelle administration » mais s’efforcera d’« atteindre tous les objectifs fixés » en Ukraine, selon un communiqué. « Nos conditions restent inchangées et sont bien connues à Washington », a poursuivi le ministère des Affaires étrangères.
11h40 : Les républicains reprennent le contrôle du Sénat
Pour la première fois en quatre ans, les républicains sont majoritaires au Sénat. Grâce à leur victoire en Virginie-Occidentale et dans l’Ohio, le parti de Donald Trump est garanti de contrôler au moins l’une des deux chambres du Congrès l’an prochain.
11h30 : En images, une présidentielle suivie dans le monde entier
11h15 : Le dollar et le bitcoin s’enflamment avec la victoire de Trump
Le dollar et le bitcoin se sont envolés ce mercredi après la victoire du républicain Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, les marchés estimant que sa politique avantagera ces actifs. Vers 10h05 TU, la devise américaine bondissait de 1,66% face à l’euro, à 1,0752 dollar. La monnaie unique européenne avait précédemment touché un plus bas depuis fin juin face au billet vert, à 1,0703 dollar. Le Dollar Index, qui compare la devise américaine à un panier de monnaies, a lui atteint mercredi un sommet depuis début juillet, à 105,311 points. Donald Trump a réussi son pari de revenir à la Maison Blanche, une victoire sans appel, qui provoque une onde de choc aux Etats-Unis et à travers le monde.
10h55 : Le vote populaire, la réelle surprise du scrutin
Ce sont les « swing states » qui ont plié l’élection, comme un château de cartes. D’abord la Caroline du Nord, ensuite la Géorgie, et le coup de grâce, la Pennsylvanie, considérée comme l’état clé des états clés. Donald Trump réalise une razzia. Et ce n’est pas fini. Les républicains peuvent avoir le sourire puisque c’est presque fait aussi dans le Wisconsin, le Michigan, l’Arizona, qu’on disait très disputés. Mais il n’y a pas vraiment eu de match.
La surprise, c’est le vote populaire. Au niveau national, Trump a actuellement 5 millions de voix de plus que Kamala Harris. Ce n’était pas le cas en 2016 lorsqu’il a battu Hillary Clinton. Il l’avait emporté en nombre de grands électeurs mais pas en nombre de suffrages exprimés. Cette fois-ci, ça ressemble à un plébiscite, et ce serait une première pour un républicain depuis 20 ans. Le dernier à gagner le vote populaire, c’était George Bush junior en 2004.
Enfin, peut-être le plus important : le Congrès. On s’attendait à ce que les républicains prennent le Sénat, puisque les démocrates n’y avaient que quelques sièges d’avance. En revanche, Donald Trump est très bien parti pour conserver aussi la Chambre des représentants. C’est une véritable performance si ça se confirme : un Congrès 100% républicain. Il aura les clés du pouvoir exécutif, du pouvoir législatif et un appui judiciaire très précieux grâce à la Cour suprême à majorité conservatrice.
10h35 : Donald Trump élu 47e président des États-Unis
Le républicain Donald Trump a remporté l’élection présidentielle aux Etats-Unis face à la démocrate Kamala Harris, ont annoncé mercredi les médias américains, et signe un extraordinaire retour au pouvoir. L’ancien président de 78 ans a réussi son pari de revenir à la Maison Blanche à l’issue d’une campagne excessivement mouvementée, particulièrement agressive et indécise jusqu’à la dernière minute.
10h35 : Le droit à l’avortement, un des thèmes clés de la campagne, consolidé dans plusieurs États
Des référendums sur le droit à l’avortement étaient organisés mardi dans dix États en parallèle du scrutin présidentiel. La candidate démocrate Kamala Harris avait fait de ce sujet l’un des axes forts de sa campagne. Le droit à l’interruption volontaire de grossesse l’a emporté dans plusieurs États dont l’Arizona, mais pas en Floride, troisième État le plus peuplé du pays, où les restrictions imposées n’ont pu être levées.
10h25 : Le président égyptien Sissi félicite Trump, espère « paix et stabilité » au Moyen-Orient
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a félicité Donald Trump, espérant la paix et la stabilité au Moyen-Orient. « Je lui souhaite beaucoup de succès (…) et j’ai hâte de parvenir ensemble à la paix, à la stabilité régionale et au renforcement du partenariat stratégique entre l’Egypte et les Etats-Unis et leurs peuples amis », a déclaré le président Sissi sur son compte officiel X.
10h10 : Le colistier de Donald Trump, JD Vance, a brièvement pris la parole sur scène
Rien ne m’empêchera de tenir ma parole envers vous, le peuple. Nous rendrons l’Amérique sûre, forte, prospère, puissante et libre à nouveau. Et je demande à tous les citoyens à travers notre pays de se joindre à moi dans cette noble et juste entreprise. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Il est temps de laisser derrière nous les divisions de ces quatre dernières années. Il est temps de s’unir. Et nous allons essayer. Et cela va se produire. Le succès nous rassemblera. Je l’ai déjà constaté.
10h00 : « Dieu avait d’autres projets pour moi, Dieu voulait que je sauve les États-Unis »
L’ex et futur – a priori – président, le dit : « Il a gagné ! » Il a gagné une victoire, pas seulement une victoire, une victoire absolument massive, rapporte David Thomson, notre envoyé spécial au QG de Donald Trump, à Mar-a-Lago, en Floride. Il revendique le Sénat, il revendique la Chambre, il revendique le vote populaire, c’est un séisme, c’est une victoire telle que personne ne l’avait vue venir, personne ne s’y attendait. « Les promesses ont été faites, les promesses seront tenues », a promis Donald Trump, qui est monté sur scène avec son ami Dana White, le chef de l’UFC, le championnat d’arts martiaux mixtes aux États-Unis. Il a promis aussi de confier les rênes de la santé aux États-Unis à Robert Kennedy junior, le neveu complotiste et anti-vaccin du président décédé JFK. Et puis, promesse tenue aussi en matière d’immigration, il a promis d’appliquer sa politique très dure, plus grande expulsion de l’histoire des États-Unis.
Un Donald Trump qui est monté sur scène avec l’ensemble de sa famille, au grand complet, même ceux qui n’ont pas fait campagne pour lui, comme sa fille et son gendre Jared. Et puis, une foule absolument galvanisée, presque religieusement galvanisée d’ailleurs. Donald Trump n’a pas manqué de rappeler que, selon lui, le 13 juillet 2024, lors de sa première tentative d’assassinat : « Dieu m’a épargné », a-t-il dit, parce que « Dieu avait d’autres projets pour moi, Dieu voulait que je sauve les États-Unis ».
Un Donald Trump qui est monté sur scène avec l’ensemble de sa famille, au grand complet, même ceux qui n’ont pas fait campagne pour lui, comme sa fille et son gendre Jared. Et puis, une foule absolument galvanisée, presque religieusement galvanisée d’ailleurs. Donald Trump n’a pas manqué de rappeler que, selon lui, le 13 juillet 2024, lors de sa première tentative d’assassinat : « Dieu m’a épargné », a-t-il dit, parce que « Dieu avait d’autres projets pour moi, Dieu voulait que je sauve les États-Unis ».
09h45 : Meloni félicite Trump et loue l’alliance « inébranlable » entre l’Italie et les Etats-Unis
La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a loué ce mercredi l’alliance « inébranlable » entre l’Italie et les Etats-Unis, félicitant le « président élu Donald Trump » qui a revendiqué la victoire. « En mon nom et au nom du gouvernement italien, les plus sincères félicitations au président élu des Etats-Unis Donald Trump. L’Italie et les Etats-Unis sont des nations « soeurs » liées par une alliance inébranlable, des valeurs communes et une amitié historique. C’est un lien stratégique que, j’en suis convaincue, nous renforcerons davantage encore », a-t-elle écrit.
09h35 : Réunion des ministres de la Défense français et allemand
Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius rencontrera son homologue français Sébastien Lecornu ce mercredi à Paris après la victoire revendiquée par Donald Trump à la présidentielle américaine, a annoncé le ministère français des Armées. Les deux hommes doivent se retrouver au ministère à 18h30 (17h30 TU), selon cette source. Ce matin, lors d’un entretien, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont convenu de se « coordonner étroitement » au sujet des élections américaines, selon le porte-parole du gouvernement allemand à l’AFP.
09h20 : « La campagne de Kamala Harris a été un vrai désastre »
Analyse de Pierre Gervais, historien, professeur de civilisation américaine à l’Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3 et chercheur au Centre de recherches sur l’Amérique du Nord.
La campagne de Kamala Harris, et je le dis depuis plusieurs semaines maintenant, a été un vrai désastre au sens où c’était une campagne exclusivement négative et tournée vers les classes moyennes et les classes moyennes supérieures qui, traditionnellement, votent plutôt massivement républicains. Donc, le calcul était de rallier ces républicains modérés. Et, dans le processus, Kamala Harris a entièrement abandonné sa base électorale. En ne s’adressant absolument pas aux couches ouvrières. Enfin, si vous allez voir son site, c’est assez étonnant puisque le site est explicitement pour la classe moyenne. [Pour les « issues », c’est-à-dire les questions importantes, les dossiers.] Le dossier est titré « classe moyenne ». Donc, il y a ça. Il y a aussi la guerre à Gaza puisque, effectivement, son soutien sans faille au massacre à Gaza commis par l’armée israélienne a évidemment démobilisé une partie de la base militante de la gauche du parti démocrate.
09h10 : Un responsable du Hamas dit que « le soutien aveugle » à Israël « doit prendre fin »
Un responsable du Hamas a affirmé ce mercredi à l’AFP que le « soutien aveugle » des Etats-Unis à Israël devait « prendre fin », après plus d’un an de guerre entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza. « Ce soutien aveugle pour l’entité sioniste doit prendre fin, car il se fait aux dépens de l’avenir de notre peuple ainsi que de la sécurité et la stabilité de la région », a affirmé Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, dont l’attaque sanglante sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre dans le petit territoire palestinien.
08h55 : Déception générale dans un bar à San Francisco
« Je me trouve dans un bar communautaire dans le Castro, raconte notre correspondant à San Francisco, Pierrick Leurent , c’est le quartier gay de San Francisco, le cœur de la gauche américaine. Ici, les visages sont tirés. On regarde les écrans avec Donald Trump qui est en train de faire son discours et on voit que les gens sont vraiment atterrés par ce résultat. Ici, ils croyaient que Kamala Harris pouvait devenir la première femme présidente des États-Unis. Même si les résultats ne sont pas encore définitifs, il semble très clair maintenant que Kamala Harris n’accèdera pas la Maison Blanche. C’est la déception totale, ici, des électeurs, c’est le silence et on accuse le coup. »
08h40 : Le chef de l’Otan félicite Trump et promet de garder l’Alliance forte
Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a adressé ce mercredi ses félicitations à Donald Trump, assurant que son retour à la Maison Blanche aidera l’Alliance atlantique à rester « forte ». « Son leadership sera à nouveau un élément clé pour garder notre Alliance forte. J’ai hâte de travailler avec lui à nouveau pour faire progresser la paix en renforçant l’Otan », a déclaré Mark Rutte dans un communiqué.
08h30 : Le président ukrainien Zelensky espère que Trump aidera l’Ukraine à obtenir une « paix juste »
08h20 : La Pennsylvanie, l’État clé des États clés, remportée par les républicains
La tendance est donc confirmée alors qu’il reste 5% des bulletins de vote à dépouiller, mais la tendance est irréversible, expliquenotre envoyé spécial Achim Lippold en Pennsylvanie. L’agence Associated Press a donc donné la Pennsylvanie gagnante pour Donald Trump, qui remporte donc cet État clé. « The big price » des sept « swing states » qui étaient à pourvoir. Il rejoue sa victoire de 2016 où il avait ravi cet État aux démocrates pour la première fois depuis un certain moment, c’était Hillary Clinton à l’époque, et il fait encore mieux qu’en 2016. Il l’emporte avec, si ça se confirme, après le dépouillement de tous les votes, un écart beaucoup plus important qu’en 2016.
« Je me sens vraiment très bien, témoigne Kristo Kakamo, une électrice républicaine du comté de Washington. On s’est tellement battu pour cette victoire : on a fait du porte-à-porte, distribué des tracts, des formulaires de demandes de vote par anticipation, que l’on a remis aux républicains comme aux démocrates. À mon avis, ce ne sont pas uniquement les électeurs républicains qui ont voté pour Donald Trump, mais aussi des indépendants et des démocrates. Certains démocrates n’en pouvaient plus de la situation dans laquelle se trouve notre pays. Le gouvernement nous a emmenés dans une direction que nous refusons ; ils voulaient changer ce que nous sommes.
Mais l’Amérique fonctionne d’une certaine manière, et c’est pour cela qu’elle attire autant de gens. Nous sommes un pays incroyable, je suis tellement fière ce soir, ça ne pourrait pas aller mieux. »
On sait par ailleurs que les Latinos avaient tendance à voter de plus en plus pour le candidat républicain. Peut-être c’était ça la clé. On le saura dans quelques jours avec les analyses du scrutin. En tout cas, cet État clé va donc à Donald Trump qui remporte, comme c’est la formule : « Celui qui remporte la Pennsylvanie remporte l’élection. »
08h10 : Benyamin Netanyahu salue « le plus grand retour de l’Histoire »
08h05 : Le président français Emmanuel Macron félicite Donald Trump
Emmanuel Macron a adressé ce mercredi ses « félicitations » au « président Donald Trump », se disant « prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années » lors du premier mandat du républicain.
07h55 : L’Europe doit « prendre son destin en main », affirme le porte-parole du gouvernement français
L’Europe doit « prendre son destin en main » face à la probable victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, a réagi ce mercredi matin la porte-parole du gouvernement français. « Cela doit nous interroger non pas sur ce que vont faire les États-Unis, mais sur ce qu’est capable de faire l’Europe. Sur un certain nombre de secteurs absolument clés, la défense, la réindustrialisation, la décarbonation, on doit prendre notre destin en main », a déclaré Maud Bregeon sur la radio française RTL, soulignant que cette réponse était aussi valable quel que soit le vainqueur.
7h50 : La Géorgie, c’est gagné pour les républicains
C’est un immense succès. Donald Trump a remporté la Géorgie avec plus de 100 000 voix, selon les premiers résultats qu’on a, ce n’est pas définitif, mais tout de même. Il y a quatre ans, Joe Biden avait gagné avec moins de 12 000 voix d’écart, rappelle notre correspondant Edward Maille. C’est immense la différence et c’est particulièrement surprenant alors que la course s’annonçait particulièrement serrée et que cela fait plusieurs mois que les sondages sont au coude-à-coude.
Les résultats montrent des progressions chez les républicains, notamment dans des fiefs, des comtés, des fiefs républicains. Des comtés ruraux ou des comtés à la limite entre des banlieues et des comtés. Ca peut s’expliquer par les ressources mises en place par les partis républicains et des organisations conservatrices pour aller chercher les électeurs dans ces régions. Donc, il ne s’agit pas de chercher à convaincre des démocrates, mais d’augmenter la participation. Et depuis un an, en Géorgie, c’est ça la stratégie.
Il y a plusieurs comtés comme Cherokee, Forsyth, et d’autres comtés, notamment au nord-ouest de la Géorgie, et quand on regarde, ils ont grappillé 3 000, 4 000, 5 000 électeurs en plus, ce qui est immense dans des zones qui ne sont pas si peuplées que ça. Et on observe que Donald Trump n’a pas fait tant de marge dans les grandes villes comme Atlanta et que c’est plutôt dans ces comtés qui votaient déjà majoritairement républicain qu’il a pu grappiller, ce n’est même plus grappiller, qu’il a pu gagner ces 120 000 voix.
C’était la stratégie de certaines organisations républicaines depuis plusieurs années, donc aller chercher ces électeurs, augmenter la participation. Et c’est un véritable retour de bâton pour les démocrates qui avaient la même stratégie depuis plusieurs années. Et la Géorgie était devenue le laboratoire des démocrates pour augmenter leur participation.
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