L’histoire complexe entre l’Occident et l’Afrique est marquée par des chapitres sombres, révélant des injustices, des actes inhumains et une perte déchirante de dignité. L’affaire tragique de Saartjie Baartman, contrainte à être exposée comme un objet de curiosité, incarne une tache indélébile dans cette relation.
En tant que président de l’ONG Racines Africa, je condamne fermement de tels actes abjects. L’exploitation, la déshumanisation et la violation de la dignité humaine, en particulier celles des Africains, ne peuvent être tolérées ni justifiées.
Cependant, je crois aussi en la possibilité d’un avenir meilleur, forgé sur la base du respect mutuel et de la compréhension. Il est impératif de souligner que l’Occident ne se résume pas à ces événements tragiques. Des voix se sont élevées pour réparer les torts, pour reconnaître les erreurs du passé et pour travailler à créer un monde où de tels actes ne se reproduiront plus.
L’histoire de Saartjie Baartman, bien que poignante, est aussi celle de la résilience et de la lutte pour la justice. La restitution tardive de sa dépouille à l’Afrique du Sud témoigne d’un début de reconnaissance des torts passés. Cependant, cela ne suffit pas. Il est crucial de prévenir de tels abus à l’avenir.
En tant que défenseur des droits et de la dignité des Africains, je mets en garde contre toute idée ou action visant à dénigrer, exploiter ou déshumaniser les personnes d’origine africaine. La reconnaissance et le respect de l’identité, de la culture et de la dignité africaines sont essentiels pour bâtir un monde juste et équitable.
L’Occident et l’Afrique doivent œuvrer ensemble pour surmonter les stigmates du passé, construire des ponts de compréhension et garantir un avenir où chaque individu, quelle que soit son origine, est traité avec dignité et respect.
Agossou SB ATTINZOVÈ
Président de l’ONG Racines Afrique
