À l’approche de l’annonce officielle du Prix Nobel de la Paix 2024, des spéculations autour de la nomination de Nicéphore Dieudonné Soglo, ancien président du Bénin, ont agité les médias. Interrogé par L’Afrique En Marche depuis Paris, Soglo a réagi à cette rumeur, exprimant sa surprise face aux nombreuses interrogations sur une éventuelle nomination.
Dans une réponse teintée d’humilité, il a confié qu’il ne comprenait pas pourquoi certains le voyaient en lice pour cette prestigieuse distinction : « À chaque appel, je demande : Qu’ai-je fait pour mériter le Prix Nobel de la Paix 2024 ? » a-t-il déclaré. Ses interlocuteurs font référence à son rôle de médiateur dans la décrispation des tensions entre le Bénin et le Niger, une contribution que l’ancien chef d’État juge insuffisante pour une telle reconnaissance internationale.
Soglo a également tenu à rappeler que l’attribution du Prix Nobel de la Paix est un processus rigoureux, marqué par la discrétion de l’Académie royale suédoise : « Lorsque mon ami Nelson Mandela a reçu le Prix en 1993, tout s’est fait dans une grande discrétion. » En évoquant cet épisode mémorable, Soglo a renforcé l’idée que l’attribution du prix se déroule dans le plus grand secret, loin des rumeurs médiatiques.
L’ancien président a par ailleurs indiqué que s’il était effectivement nominé, il ne verrait pas cette distinction comme un honneur individuel, mais partagé avec d’autres acteurs, notamment Boni Yayi, également impliqué dans la médiation : « Si nomination il y a, la logique voudrait que nous soyons co-lauréats. »
En conclusion, Nicéphore Soglo a souhaité calmer les attentes, affirmant que « l’Académie royale sait déjouer les pronostics » et invitant ceux qui espèrent une distinction pour lui et Boni Yayi à « redescendre sur terre ».
La saison des Prix Nobel 2024 bat son plein, avec des lauréats déjà annoncés pour la médecine et la physique. Les regards se tournent maintenant vers les prochains prix, dont celui de la paix, qui sera décerné ce vendredi.
Média Public.Info