Israël valide un plan d’escalade militaire à Gaza, incluant une opération terrestre prolongée

Le cabinet de sécurité israélien a approuvé un plan stratégique visant une intensification de l’opération militaire dans la bande de Gaza. Ce plan inclut la reprise progressive du contrôle du territoire palestinien et la mise en œuvre de mesures favorisant le « départ volontaire » de la population gazaouie. La décision, prise à l’unanimité dimanche 4 mai, a été annoncée après une réunion du Conseil de sécurité convoquée par le Premier ministre Benyamin Netanyahu.

Mobilisation massive et aide humanitaire sous condition

L’armée israélienne a dans la foulée procédé à la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes. Parallèlement, les autorités ont indiqué qu’une reprise partielle de l’aide humanitaire vers Gaza serait envisagée, à travers des structures internationales, tout en excluant le Hamas de la chaîne de distribution. Une source officielle a précisé que cette décision visait à éviter que le mouvement islamiste ne s’approprie les approvisionnements, bien que plusieurs ONG humanitaires alertent sur une crise aiguë de ressources dans l’enclave.

Critiques internes et tensions politiques

Le projet a suscité des réactions vives en Israël, notamment de la part du Forum des familles d’otages, qui accuse le gouvernement de privilégier une reconquête territoriale au détriment de la vie des captifs retenus par le Hamas. « Ce plan sacrifie les otages », déclare l’association, dénonçant l’influence de l’extrême droite sur les orientations stratégiques du pays.

Des désaccords ont également éclaté au sein même du gouvernement. Le ministre d’extrême droite Itamar Ben Gvir s’est opposé à certains aspects du plan, provoquant une altercation avec le chef d’état-major, qui a mis en garde contre les dérives politiques dans la conduite des opérations militaires.

Netanyahu évoque des représailles régionales

Le chef du gouvernement a en outre évoqué une riposte graduée à venir contre les rebelles houthis du Yémen, à la suite d’une nouvelle attaque, ainsi que contre l’Iran, accusé de soutenir les assauts. Ces opérations devraient être coordonnées avec les États-Unis, selon les autorités israéliennes.

Dans ce climat de tension accrue, plusieurs compagnies aériennes internationales ont prolongé la suspension de leurs vols vers Tel-Aviv, laissant des dizaines de milliers d’Israéliens bloqués à l’étranger.