Sept ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement libyen
Le 27 mars 2025, le Parquet national financier (PNF) a requis une peine de sept ans de prison ferme, une amende de 300 000 euros et une interdiction de cinq ans d’exercer une fonction publique à l’encontre de l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Ces réquisitions interviennent dans le cadre du procès concernant les soupçons de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime libyen de Mouammar Kadhafi.
Nicolas Sarkozy est accusé de corruption passive, de financement illégal de campagne électorale et de recel de détournement de fonds publics. Selon l’accusation, des millions d’euros auraient été versés par le régime libyen pour soutenir sa campagne, compromettant ainsi l’intégrité du processus électoral français.
Le procès, qui a débuté en janvier 2025, a mis en lumière des circuits financiers complexes et des témoignages accablants. Le procureur Sébastien de La Touanne a qualifié l’affaire de « corruption d’une intensité rare » et évoqué un « pacte faustien » avec un dictateur notoire.
Outre Nicolas Sarkozy, d’autres figures politiques sont également concernées. Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Élysée et ministre de l’Intérieur, absent de l’audience pour raisons de santé, risque six ans de prison et 100 000 euros d’amende. Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur, est également poursuivi dans cette affaire.
Nicolas Sarkozy a fermement rejeté ces accusations, les qualifiant de politiquement motivées et dépourvues de preuves tangibles. Il a exprimé sa détermination à combattre ces allégations et à défendre son honneur.
Ce procès marque une étape cruciale dans l’histoire politique et judiciaire française, soulignant la détermination des autorités à lutter contre la corruption, même au plus haut niveau de l’État. Le verdict, attendu dans les mois à venir, pourrait avoir des répercussions significatives sur l’image et l’avenir politique de Nicolas Sarkozy.
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