Kenya : Des balles en réponse à la faim – Jusqu’où ira l’inhumanité ?

Au camp de réfugiés de Kakuma, la détresse a atteint un point de non-retour. Lundi, la police kényane a ouvert le feu sur des réfugiés affamés qui manifestaient contre la pénurie d’eau et de nourriture. Bilan : au moins quatre blessés.

Les coupes budgétaires drastiques de l’USAID, notamment depuis le retour de Donald Trump à la présidence américaine, ont laissé des milliers de personnes sans ressources vitales. Face à cette tragédie, la colère monte.

« Depuis que Trump est revenu au pouvoir, tout est de sa faute ! Pas de salaire, pas de médicaments, pas de scolarité, et maintenant la faim ! Nous sommes humiliés et il faut que ça change ! » s’insurge Mama Kayembe, réfugiée congolaise.

Des alertes ignorées, des vies sacrifiées

Le HCR et le PAM, responsables de l’aide humanitaire à Kakuma, avaient prévenu : les restrictions financières allaient entraîner une catastrophe. Résultat ? Les rations alimentaires sont réduites, la misère explose et l’État kényan répond par des balles.

Avec plus de 200 000 réfugiés, venus du Soudan du Sud, d’Éthiopie et de Somalie, Kakuma devient le symbole d’une tragédie humaine amplifiée par l’indifférence politique et l’égoïsme des grandes puissances.

Jusqu’à quand la communauté internationale fermera-t-elle les yeux sur cette injustice criante ? Combien de morts faudra-t-il pour que la dignité humaine prime sur les intérêts financiers ?

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